En arrivant à Lougansk, en suivant la route où vivent les Grecs d’Azov, en enregistrant les développements qui ont lieu dans la région où dans les médias occidentaux il n’y a presque aucune information, le nom qui a été entendu le plus souvent était celui du général Alaudinov, 49 ans.
01, comme ils appellent Apti Aronovich Alaudinov, est le commandant de l’unité spéciale « Akhmat » depuis 2022 et opère dans la région de Lugansk. L’unité fait partie de l’armée de la Fédération de Russie. Une unité interconfessionnelle où coexistent des soldats et des militaires chrétiens et musulmans, déboulonnant de nombreux mythes sur le rôle des Tchétchènes dans les opérations dans la région du Donbass.
Musulman de confession, M. Alaudinov, né à Gornji, en Tchétchénie, a fait des études de droit et a travaillé comme procureur jusqu’en 2001. Il a une connaissance approfondie des religions monothéistes. Il est le bras droit de Ramzan Kadyrov, leader de la République tchétchène.
Dans les ruines laissées par les forces ukrainiennes près de Severodonetsk, nous avons rencontré une unité des forces « Akhmat », et à la simple évocation du nom d’Alaudinov par les soldats, la dévotion qu’ils avaient pour leur général est devenue évidente.
Ayant fait une dure expérience de la guerre, Alaudinov, ayant perdu son père et son frère aîné dans les combats contre les unités du séparatiste Dzhokhar Dudayev au milieu des années 1990 lors de la première guerre de Tchétchénie, s’est engagé activement dans la politique, occupant des postes clés dans la République tchétchène.
Amoureux de la discipline, notamment militaire, il a pris le commandement des forces armées dans la région de Lougansk, où sous sa direction il a « libéré », nous dit-on, de vastes zones des forces ukrainiennes.
Bien que l’impression ait été transmise que l’unité Ahmat a une structure de guérilla et est une machine extrémiste musulmane, ce que nous avons vu en réalité, c’est qu’il s’agit d’une unité multiethnique et interreligieuse qui se bat selon les règles internationales de la guerre, en respectant les civils et en se concentrant exclusivement sur les objectifs militaires.
Aussi étrange que cela puisse paraître ou être, la coexistence entre les soldats de différentes croyances religieuses est harmonieuse, réfutant le récit de musulmans tuant des chrétiens dans une guerre sainte qui a été transmis à une grande partie des médias occidentaux.
En outre, sur les véhicules de l’unité « Ahmat », en plus de la photo d’Ahmat Kadyrov où il est écrit « Ahmat-Dynami », il y a une croix avec « ARCHO » du symbole religieux A-Z, qui symbolise que Dieu est le début et la fin.
Dans l’unité « Ahmat », il y a aussi des Grecs. Quelques centaines, nous dit-on, combattent dans cette unité, et une mention spéciale est faite de « Grek » le Grec qui est le bras droit d’Alaudinov.
On notera ici que l’unité « Ahmat » a préservé pendant plus d’un mois l’intégrité du consulat de Grèce à Mariupol pour éviter qu’il ne soit pillé.
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