Le département d’État exprime l’opposition des États-Unis à l’accord annoncé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, visant à créer une plateforme de gaz naturel en coopération avec la Russie.
Comme l’a souligné le porte-parole adjoint du département d’État américain, Vedad Patel, » (en tant qu’États-Unis) nous exhortons nos alliés à prendre des mesures pour diversifier leurs sources d’énergie et réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Dans le cas de la Turquie en particulier, nous travaillons en étroite collaboration avec ce pays afin de l’aider dans ses propres efforts pour renforcer sa sécurité énergétique à long terme. »
Poursuivant, le porte-parole du Département d’Etat a évoqué la Turquie et la question des sanctions. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos alliés et partenaires pour imposer des coûts sérieux et sans précédent à la Russie, notamment par le biais de sanctions, de contrôles des exportations et de restrictions de visas. Nous avons expliqué à la Turquie et à tous nos alliés et partenaires que personne ne doit devenir un refuge pour les actifs ou les transactions russes illicites, et nous continuerons à le faire », a noté Vedad Patel.
La sous-secrétaire au Trésor américain, Elizabeth Rosenberg, qui est responsable des questions liées aux crimes financiers et au financement du terrorisme, s’est rendue en Turquie cette semaine. Pendant son séjour de trois jours dans le pays voisin, Mme Rosenberg a eu des contacts avec ses homologues du ministère turc des finances et du ministère des affaires étrangères. Selon un communiqué de la partie américaine, « ces réunions ont réaffirmé l’importance d’une coopération étroite entre les États-Unis et la Turquie pour faire face aux risques posés par l’évasion des sanctions et d’autres activités économiques illicites. »
Ce que la proposition de Poutine à la Turquie comprend
L’accord Poutine-Erdogan à Astana comprend :
- Installation d’une autre ligne d’une capacité de 32 milliards de mètres cubes sur l’autoroute de l’Est. Turkish Stream. Il est à noter qu’à ce jour, la capacité installée est de 37,5 milliards de m3 sur un gazoduc et de 21 milliards de m3 sur l’autre. Blue Stream,
- Création en Turquie européenne du plus grand centre de distribution de gaz naturel, où aboutiront les gazoducs nouveaux ou modernisés en provenance d’Iran et du Turkménistan.
- Mise en place d’une sorte de « bourse du gaz », concurrençant directement le TTF néerlandais qui fixe les prix sur le marché jusqu’à présent.
À Astana, ils ont également convenu de construire de nouveaux gazoducs qui seront alimentés par la Russie, l’Iran, le Qatar, le Turkménistan et le Kazakhstan vers les grands consommateurs de gaz tels que la Chine, l’Inde et le Pakistan.
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