Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui se bat pour éviter son extradition de Grande-Bretagne vers les États-Unis, a fait appel devant la Cour européenne des droits de l’homme, a confirmé hier vendredi la CEDH elle-même.
En juin, les autorités britanniques ont approuvé l’extradition d’Assange, citoyen australien, vers les États-Unis, où il fait face à 18 chefs d’accusation, dont celui d’espionnage, pour avoir publié des documents diplomatiques et militaires classifiés sur le site web WikiLeaks.
Ses avocats ont fait appel devant la Haute Cour britannique, demandant l’annulation de la décision d’extradition vers les États-Unis. La première audience sur la question devrait avoir lieu au début de la nouvelle année.
Assange, 51 ans, a été arrêté par la police britannique en 2019, après s’être caché pendant près de sept ans dans le bâtiment de l’ambassade d’Équateur à Londres. Il est depuis lors détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.
Son équipe juridique a fait appel de la décision de la Grande-Bretagne auprès de la CEDH, qui pourrait demander qu’il ne soit pas extradé vers les États-Unis.
« Nous pouvons confirmer que nous avons reçu la demande », a déclaré le tribunal dans un communiqué.
Stella Assange, l’épouse de Julian Assange, a déclaré qu’elle espérait que la CEDH n’aurait pas à entendre le cas du fondateur de WikLeaks et que l’affaire serait résolue en Grande-Bretagne. Si son cas aboutit devant la CEDH, « ce sera un jour triste et une grande déception », a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le frère de Julian Assange, Gabriel Shipton, a déclaré en début de semaine qu’il espérait que les autorités américaines voudraient éviter que l’affaire n’atteigne la CEDH, car les médias et l’opinion publique européens sont plus favorables à Assange que la Grande-Bretagne et les États-Unis.
« J’imagine que les États-Unis veulent l’éviter (…) ils essaient d’extrader un éditeur d’Europe pour avoir publié des révélations sur les guerres américaines, alors que les États-Unis demandent à l’Europe de faire toutes sortes de sacrifices pour la guerre en Ukraine », a souligné M. Shipton.
Cette semaine, de grands médias, qui s’étaient initialement associés à WikiLeaks, ont rédigé une lettre ouverte appelant à la fin de la persécution de WikiLeaks.
En outre, le Premier ministre australien Anthony Albanesey a également abordé la question du maintien en détention d’Assange lors de réunions avec des responsables américains cette semaine, déclarant qu’il souhaitait que le dossier soit clos.
Source : APM
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