Une crise diplomatique semble avoir éclaté entre la Grande-Bretagne et la Chine suite au passage à tabac par les autorités chinoises d’un journaliste de la BBC couvrant les manifestations de masse du week-end.
Selon un rapport du London Evening Standard, l’ambassadeur de Chine en Grande-Bretagne a été convoqué par le gouvernement britannique pour s’expliquer sur l’agression du journaliste Ed Lawrence, qui couvrait les manifestations à Shanghai.
Le Forreign Palace n’a pas immédiatement répondu à une demande de Reuters pour confirmer le rapport du journal.
Ces derniers jours, les citoyens de nombreuses villes chinoises ont protesté contre les mesures strictes prises par le gouvernement pour limiter le COVID, dans une manifestation de défiance observée pour la première fois au cours de la dernière décennie du règne de Xi Jinping.
La BBC affirme que son reporter, Ed Lawrence, a été battu, arrêté et menotté alors qu’il couvrait les manifestations à Shanghai.
« Il a été retenu pendant plusieurs heures avant d’être relâché. Lors de son arrestation, la police l’a battu et lui a donné des coups de pied. Cela s’est produit alors qu’il travaillait en tant que journaliste accrédité », a déclaré la BBC dimanche.
Le ministère chinois des affaires étrangères a contesté cette information, affirmant que le journaliste n’avait pas déclaré son statut.
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Rishi Sunak : L' »âge d’or » des relations entre la Grande-Bretagne et la Chine est terminé
Quelques heures plus tôt, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, lors d’un dîner offert par le maire de Londres, a déclaré que l' »âge d’or » des relations entre Londres et Pékin était arrivé à son terme.
« Regardons les choses en face, le soi-disant « âge d’or » a pris fin en même temps que l’idée naïve que le commerce entraînerait des réformes sociales et politiques. Mais nous ne devons pas non plus nous fier à la rhétorique simpliste de la guerre froide », a déclaré le Premier ministre britannique.
« Nous reconnaissons que la Chine représente un défi systématique pour nos valeurs et nos intérêts, un défi qui devient plus aigu à mesure que le pays évolue vers un autoritarisme encore plus grand », a ajouté le Premier ministre britannique.
Il a également critiqué les violations des droits de l’homme par le régime chinois, et a souligné que la Grande-Bretagne « ne peut pas simplement ignorer l’importance de la Chine dans les affaires mondiales » pour la stabilité économique mondiale ou des questions telles que le changement climatique.
En outre, il a déclaré que « les adversaires et les concurrents de la Grande-Bretagne planifient à long terme », faisant référence à la Russie et à la Chine, soulignant que Londres ferait « un saut évolutif dans son approche » de ces pays.
Le Premier ministre britannique a également fait référence à l’Ukraine, notant qu’il ne fait aucun doute que son pays « se tiendra aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra ».
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