La Turquie a demandé à la Russie de construire une deuxième centrale nucléaire à Sinope, alors que la guerre fait rage en Ukraine et que l’Occident tente d’isoler le Kremlin en lui imposant un barrage de sanctions.
Selon un rapport de Bloomberg, Recep Tayyip Erdogan a formulé cette demande lors de ses entretiens avec Vladimir Poutine au Kazakhstan la semaine dernière, ce qui constitue la dernière indication en date des liens économiques étroits entre les deux pays.
Le géant russe de l’énergie nucléaire a confirmé l’espèce Rosatom CorpIls ont déclaré ce mercredi (19/10) qu’ils sont discussions en cours pour un possible Accord bâtiment d’un Nouveau usine par quatre réacteurs à l’adresse Sinopesur la côte de la mer Noire. En effet, le directeur de la société, Alexey Likhachev, a décrit le projet comme une « opportunité intéressante ».
La Turquie est peut-être membre de l’OTAN, mais Erdogan entretient depuis des années des relations étroites avec Poutine et, pour cette raison, tente de maintenir une position quelque peu neutre vis-à-vis de l’Ukraine.
D’ailleurs, Ankara a refusé de participer aux sanctions imposée par l’Occident à Moscou, et a joué le rôle de « médiateur », comme il se définit lui-même, entre Kiev et Moscou.
Il a également contribué, entre autres, à la conclusion d’un accord sur l’exportation de céréales depuis les ports ukrainiens et sur l’échange de prisonniers entre les parties belligérantes.
Rosatom est déjà en train de construire la première centrale nucléaire de la Turquie, en Akuyu sur la côte de Moesogeio, la première unité devant être opérationnelle dès l’année prochaine. La société a accepté au cours de l’été de transférer 15 milliards de dollars pour le projet à une filiale basée en Turquie, fournissant une injection financière vitale alors qu’Erdogan se dirige vers les élections de 2023.
Si le projet de Sinope se concrétise, note Bloomberg, les deux centrales auraient la capacité de couvrir environ 1,5 million d’euros par an. un cinquième des besoins en électricité de la Turquie.
En outre, Erdogan a soutenu la proposition de Poutine de créer un centre de production de gaz en Turquie pour l’exportation vers l’Europe. Toutefois, les responsables européens ont rejeté cette idée, accusant le président russe d’utiliser l’approvisionnement énergétique comme une arme dans le conflit qui oppose la Russie à l’Occident au sujet de la situation en Ukraine.
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