Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne veut en aucun cas perdre son rôle de médiateur entre la Russie et l’Ukraine.
Comme Erdogan l’a lui-même fait savoir hier soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui avait auparavant demandé le soutien de la Turquie pour « persuader Poutine » de ne pas procéder à l’annexion de nouveaux territoires ukrainiens.
Le président turc prévoit de discuter aujourd’hui avec son homologue russe des référendums internationalement illégaux organisés dans les zones occupées de l’Ukraine, qui devraient conduire à l’annexion de quatre régions ukrainiennes au territoire russe, malgré les menaces de nouvelles sanctions occidentales.
Dans le même temps, Kiev signale qu’il ne reconnaîtra jamais la modification des frontières ukrainiennes.
Le chef d’État turc a déclaré qu’il prévoyait de rencontrer M. Poutine aujourd’hui, jeudi.
« J’aurais préféré que les référendums n’aient pas eu lieu et que nous ayons résolu le problème de manière diplomatique ».
Les référendums organisés dans quatre régions ukrainiennes occupées par les forces armées russes ou contrôlées par des séparatistes pro-russes, au sud et à l’est, ne sont pas reconnus par la communauté internationale, car ils ont été organisés en violation du droit ukrainien et du droit international et sans respecter les exigences démocratiques minimales.
Discussions sur les centrales nucléaires
Les deux dirigeants pourraient également discuter de la construction d’une autre centrale nucléaire turque à Sinope, dans le secteur de la Turquie qui borde la mer Noire.
Selon l’agence de presse étatique turque Anadolu, M. Erdogan a déclaré que les discussions avec M. Poutine sur cette question avaient déjà commencé. La première centrale nucléaire turque, Akkuyu (Mersin, sud), est actuellement construite par un consortium dirigé par Rosatom, la société nationale russe d’énergie nucléaire. Il devrait être achevé en 2023 et représentera environ 10 % du bouquet énergétique de la Turquie.
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