Incident incroyable : Comment le ministre saoudien a attaqué le journaliste de Reuters (Vidéo)

Les treize pays membres de l’OPEP, menés par l’Arabie saoudite, et leurs dix alliés (menés par la Russie), ont décidé de la plus grande réduction de la production de pétrole depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19 en 2020, malgré l’opposition et la pression des États-Unis et d’autres pays.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue immédiatement après, un incident inattendu s’est produit : le ministre saoudien de l’Énergie Abdulaziz bin Salman, demi-frère du prince héritier Mohammed bin Salman, a refusé qu’un journaliste de Reuters lui pose des questions et a expliqué pourquoi.

Le comportement du responsable saoudien serait intervenu en représailles, à la suite de rapports de Reuters qui évoquaient une communication et un accord russo-saoudien sur un prix plafond du pétrole brut.

Journaliste : « Merci beaucoup, Monsieur le Ministre. Alex Lawler de Reuters. J’ai deux questions. Le premier est… »

Ministre : « Non, non, non, Alex. Je dois vous dire quelque chose. Vous l’avez fait une fois, vous l’avez fait deux fois, et vous le ferez encore. Reuters n’a pas bien fait son travail. Vous avez dit que la Russie faisait ceci et cela, mais en fait, le jour où vous avez publié cette histoire, personne de Russie ne m’a parlé, et je n’ai parlé à personne de Russie.

Puis vous avez répété la même chose avec une autre histoire inacceptable, que l’Arabie saoudite et la Russie ont discuté, etc. Et j’ai passé 25 minutes à discuter avec un membre de votre équipe pour lui expliquer pourquoi l’Arabie Saoudite ne vise pas les prix. Et c’était gaspillé. J’ai agi avec respect envers votre agence, mais vous avez choisi de traiter l’Arabie Saoudite de cette façon. Posez des questions à qui vous voulez, mais pas à moi. »

Le dialogue à la 36ème minute :

{https://twitter.com/Reuters/status/1577674440460357633}

La décision de l’OPEP de réduire la production de pétrole de 2 millions de barils par jour montre clairement que l’organisation « s’aligne » sur la Russie, a soutenu aujourd’hui la porte-parole de la Maison Blanche, Carine Jean-Pierre, en la qualifiant de « malavisée ».