Le premier ministre libyen, basé à Tripoli, Abdul Hamid Dbeibasigné deux accords avec le ministre de la défense de la Turquie Hulusi Akar mardi (25/10), suite à l’accord de 2019 qui a provoqué des réactions dans plusieurs pays européens.
Le gouvernement de Debaeba a publié une déclaration indiquant que les accords comprenaient « protocoles d’application de l’accord de sécurité » signé en 2019 par les autorités de Tripoli, qui repoussaient alors une attaque féroce de la part de Khalifa Haftar basé à l’est.
La déclaration de mardi n’a pas fourni de détails supplémentaires.
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Ce que prévoyait l’accord de 2019
L’accord de 2019 a donné à la Turquie la possibilité de pour revendiquer de vastes zones potentiellement riches en gaz de la Méditerranée orientaley, s’attirant l’ire de la Grèce, de la France et de l’Union européenne.
Peu de temps après, la livraison de drones turcs aux forces basées à Tripoli a changé le cours de la bataille, puisqu’elles l’ont emporté sur les forces de Haftar soutenues par la Russie et les Émirats arabes unis.
Un autre accord signé par Dubeiba mardi vise à « renforcer les capacités de l’armée de l’air libyenne en utilisant l’expertise turque ».Le communiqué indique qu’il est accompagné de photos de lui avec le ministre turc de la défense, Houloussi Akar.
{https://twitter.com/eha_medya/status/1585058632994988032}
Les accords que la Turquie a signés avec la Libye
Dbeiba était en Turquie pour visiter une exposition de défense.
Les derniers accords interviennent trois semaines après que le ministre turc des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu ont signé un accord à Tripoli qui permet l’exploration pétrolière et gazière dans les eaux méditerranéennes libyennes.
L’accord s’appuie également sur l’accord de 2019, qui délimitait la frontière maritime commune des pays, mais a suscité l’ire de la Grèce et de Chypre.
L’accord a été rejeté par le gouvernement rival de l’est du pays déchiré par la guerre, ainsi que par l’Égypte voisine, qui font valoir que le mandat de M. Dbeiba en tant que premier ministre de la Libye a expiré.
Dbeiba est arrivé au pouvoir dans le cadre d’un processus de paix mené par les Nations unies, après les combats déclenchés par l’attaque de Tripoli par Haftar.
Cette guerre était la dernière grande vague de violence dans le long conflit libyen, qui a commencé avec le soulèvement de 2011 soutenu par l’OTAN qui a renversé le dictateur Mouammar Kadhafi.
Depuis lors, le pays est en proie à la division et, aujourd’hui, deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir : Le gouvernement de Dbeiba à l’ouest et celui de l’ancien ministre de l’intérieur Fathi Basaga, soutenu par Haftar, à l’est.
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