De la même manière que les néolibéraux ont exploité le chaos des années 1970, le centre-gauche peut proposer ses propres solutions radicales à l’agitation actuelle de l’Europe. Grande-Bretagnenote le Guardian dans son analyse.
L’inflation croissante des années 1970 – alors stimulée par un énorme choc pétrolier – a offert cette opportunité. Alors que les syndicats se mettaient en grève pour défendre les salaires réels réduits, la Margaret Thatcher a habilement tissé une « histoire de l’effort individuel » qui étouffe l’État.
« Nous croyons que tout le monde a le droit d’être inégal », avait-il déclaré, arguant que si les travailleurs ordinaires sont vitaux pour la société, il y en a « d’autres avec des dons spéciaux qui devraient aussi avoir leur chance. » Cela signifiait réduire les impôts des riches, vendre les biens de l’État et porter atteinte aux syndicats au nom de la liberté.
Dans ses yeux Liz PoubelleLes « prescriptions » de Thatcher ont libéré la Grande-Bretagne de l’ombre du socialisme et ont ouvert une nouvelle ère de prospérité. Le retour à sa vision se terminera donc de la même manière. Le problème est que, que tout cela n’était qu’un mythe.
Malgré le salut offert par la découverte du pétrole de la mer du Nord, la croissance économique des années 1980 n’a pas été supérieure à celle des années 1970, marquées par la crise. moins… équitable distribué.
Certains affirment que le « thatchérisme » des débuts était aussi sauvage que la « trussonomie » actuelle, mais il a ouvert la voie à la croissance de la décennie suivante. Mais l’expansion économique annuelle moyenne des années 1990 a été la plus faible de toutes les décennies d’après-guerre jusqu’à cette date et les deux décennies suivantes ont été encore plus faibles. La décennie la plus performante est celle des années 1960, l’apogée de l’étatisme, rapporte le Guardian.
Lorsque le chancelier de l’Échiquier, Kwasi Kwarteng, parle du « cycle de stagnation » de la Grande-Bretagne et que Mme Truss condamne la « gestion économique habituelle » qui a engendré une faible croissance pendant des décennies, tous deux ont raison, souligne le journal.
Les idées communautaires sont bien sûr aussi à blâmer Mont Pelerin (une organisation internationale composée d’économistes). La réduction de l’impôt sur les sociétés créera un trou de 18,7 milliards de livres dans les recettes du pays, mais la théorie de l’automne affirme qu’elle sera amortie par les investissements.
La « dévastation » de Liz Truss semble avoir fait bouger la Grande-Bretagne… vers résurgence Travail Fête. Le Guardian « voit » donc ici un opportunité pour le travail. Contrairement à Thatcher, Truss n’a pas de mandat électoral, un soutien limité des députés, pas de guerre pétrolière en mer du Nord ou aux Malouines…
Mais en cas de crise, un changement radical dépend idées qui existent. Le parti travailliste a fait quelques bien procès étapes dans la bonne direction, de la nationalisation des chemins de fer à un fonds d’investissement public, en passant par une société publique d’électricité. Mais maintenant, il est temps d’aller plus loin.
Les travaillistes pourraient donc plaider pour une propriété publique démocratique, où les travailleurs et les communautés seraient propriétaires des services publics. Les impôts sur la fortune et les revenus pourraient financer les services publics endommagés et corriger les inégalités qui, même le Fonds monétaire international le reconnaît maintenant, déstabilisent l’économie.
Une nouvelle charte des droits syndicaux et des salaires plus élevés pourraient empêcher que la richesse créée par les travailleurs soit détruite par quelques personnes « cachées » dans des paradis fiscaux. Le « rêve suisse » est devenu un cauchemar et ne prendra fin que si les travaillistes ont le même courage et la même détermination que les vrais croyants du Mont Pelerin, conclut le Guardian.
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