Que se passe-t-il si un objet comme une étoile dans le ciel est frappé par un objet comme une étoile ? astéroïde venait vers nous ? « Nous devrions disposer d’une technologie de dissuasion », répond clairement le Dr Kleomenis Tsiganis, professeur d’astrophysique au département de physique de l’université Aristote de Thessalonique, au micro de la station de radio APME « Praetorio 104.9FM ». Dans quelques heures, un moment décisif déterminera si l’humanité sera en mesure, grâce à la collecte de données sans précédent, de concevoir désormais un système de défense planétaire qui permettra d’éviter une catastrophe due à un astéroïde sur la planète Terre.
« L’expérience d’aujourd’hui a une signification historique. Il s’agit de la première tentative de modifier la course d’un corps céleste par une intervention humaine. Cela n’a jamais été fait auparavant », commente le professeur grec d’astrophysique qui incite même les astronomes amateurs expérimentés et dotés d’un équipement remarquable à « essayer de localiser ‘Dimorphus’ et à voir s’il deviendra plus brillant lorsque les débris résultant de l’explosion seront éclairés par le soleil et donc plus lumineux pendant plusieurs heures après l’impact ! »
« Aujourd’hui est un grand jour. Mardi matin, vers deux heures moins le quart, le vaisseau DART lancé en novembre dernier devrait bien heurter cet astéroïde qui, avec ses 160 mètres environ, est le plus petit des deux astéroïdes qui orbitent l’un autour de l’autre tout en se promenant… à distance autour du Soleil. D’après les dernières données, tout va bien, la caméra embarquée par DART fonctionne correctement et a même repéré le plus gros des deux astéroïdes, ce qui la guidera lentement vers la cible finale. Tout cela alors que la DART se déplace à une vitesse très élevée, 25 000 km/h », a expliqué le Dr Tziganis. L’équipe du professeur grec sera impliquée, a-t-il révélé, dès les premiers instants de l’expérience scientifique spatiale de niveau mondial.
Collision d’un astéroïde avec la Terre – Comment la Grèce participe au projet spatial historique mondial
« Notre équipe ici à l’AUTH est impliquée dans la partie logicielle, à la fois pour le projet DART et pour le projet européen HERA qui suit dans l’analyse. Pour DART et pour la mission européenne Hera (HERA) de l’Agence spatiale européenne (ESA), nous sommes experts dans l’interprétation des phénomènes dits dynamiques, c’est-à-dire les mouvements des corps. Nous effectuons donc des simulations détaillées de sa présence dans le système et de ses mouvements avant que la DART ne la frappe et de ce qui devrait se passer après son passage. Il est évident qu’une fois que nous aurons mis la main sur des données réelles dans quelques semaines, nous disposerons d’une meilleure gamme, plus restreinte, de paramètres auxquels nous accorderons une attention particulière au cours de l’année ou des deux années à venir afin de comprendre exactement ce que DART a fait lorsqu’il a heurté l’astéroïde », explique le scientifique grec lorsqu’on l’interroge sur la contribution grecque à cette mission mondiale DART (Double Asteroid Redirection Test) de l’agence spatiale américaine (NASA).
Le travail de M. Tsigani et de ses collègues consiste à trouver « toutes les versions possibles, compatibles avec les observations post-impact » pour le suivi. Ce que lui et ses collègues font jusqu’à présent et feront après 2 heures du matin. M. Tsiganis et ses collègues aident « ceux qui construisent les instruments qui transporteront le vaisseau de la mission européenne HERA à concevoir la stratégie d’observation pour optimiser le résultat. »
L’importance de la mission et comment, nous pouvons voir en direct de la Terre le « coup » de l’anti-« Armageddon ».
« Il est important de montrer que nous disposons de la technologie (qui pourrait potentiellement sauver la planète de l’impact d’un météore) et que ce qui est fait, nous pouvons le reproduire si nécessaire à un moment donné ». Cette expérience particulière n’est pas quelque chose que vous pouvez faire tous les jours. Il faut choisir soigneusement la cible, choisir soigneusement le moment, le moment précis où tout doit être fait. Des milliers de personnes travaillent sur n’importe quel projet pendant environ sept ans », déclare Cleomenis Tsiganis lorsqu’on l’interroge sur l’importance de la réussite de la mission DART.
En même temps, ce qui est choquant pour le grand public, c’est que ce « coup » critique de la seule mission spatiale sera disponible pour tous. « Pour aujourd’hui, et pour ceux qui restent éveillés, il y aura une image en direct de la caméra du vaisseau spatial lors de la tentative d’impact avec l’astéroïde. On pourra voir DART s’approcher de la cible et l’image s’estomper juste 30 secondes avant l’impact, une image en direct appelée Drake (« Dragon ») distincte de celle diffusée en direct par la NASA sur NASA TV », déclare le professeur d’astrophysique de l’université Aristote de Thessalonique à propos de l’événement cosmique attendu dans quelques heures.
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