Moscou n’a reçu aucune proposition de négociation sérieuse de la part de Washington sur le règlement de la situation autour de l’Ukraine, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à la chaîne de télévision Russie 1.
« Nous entendons maintenant des déclarations d’acteurs américains, y compris des responsables de la Maison Blanche, M. Kirby, y compris mon collègue Blinken, d’autres membres de l’administration, qui disent qu’ils sont de tout cœur ouverts aux négociations avec la Russie, qu’ils soutiennent un règlement politique de la situation actuelle en Ukraine et autour de l’Ukraine, mais voici la Russie, si mauvaise, qu’elle refuse les offres de participation. C’est un mensonge. Nous n’avons reçu aucune offre sérieuse de participation », a déclaré le ministre.
« Il y a eu des approches pas très sérieuses auxquelles nous n’avons pas non plus répondu négativement, mais nous avons offert de formuler des propositions spécifiques avec lesquelles certaines personnes veulent entrer en contact avec nous par des contacts indirects. Et dans ce cas, nous n’avons pas reçu d’explications plus précises », a-t-il ajouté.
Invité à commenter les livraisons d’armes en cours à l’Ukraine, M. Lavrov a répondu que « les Américains sont de facto impliqués dans cette guerre depuis longtemps. »
« Non seulement ils arment Zelensky et son régime, mais ils fournissent également des données de renseignement par satellite. Et pas seulement à partir de quelques dizaines de satellites militaires, mais aussi de quelques centaines de satellites commerciaux, qui sont désormais mis au service des militaires », a déclaré M. Lavrov, notant que cela rend l’initiative russe visant à empêcher une course aux armements dans l’espace encore plus importante.
Interrogé sur la possibilité d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden lors du sommet du G20 en Indonésie, M. Lavrov a déclaré que si une telle proposition était faite, Moscou l’examinerait : « Nous avons dit à plusieurs reprises que nous ne refusons jamais les réunions. »
Le ministre a également déclaré que la partie russe n’a reçu aucune information officielle sur la possibilité de pourparlers impliquant les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France, qui, selon les médias turcs, pourraient être organisés à Istanbul.
« Il est clair pour moi que si les collègues turcs y ont réfléchi, ils auront une grande opportunité cette semaine lors de la rencontre des présidents Erdogan et Poutine, qui seront ensemble aux événements d’Astana, de nous poser de telles questions », a-t-il déclaré, ajoutant que « nous n’avons rien entendu d’autre que des annonces publiques. »
Le 10 octobre, le porte-parole présidentiel, Dmitri Peskov, a indiqué que Moscou n’avait reçu aucune proposition des États-Unis pour des pourparlers de paix sur la situation en Ukraine.
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