Une enquête sur les achats de vaccins contre le coronavirus par l’UE a été lancée par le parquet européen et.., comme le rapporte Politico, l’enquête devrait tourner autour du rôle joué dans ces achats par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Dans la déclaration publiée par le bureau du procureur vendredi au sujet de la nouvelle enquête qui sera lancée, il n’a pas précisé qui fait l’objet de l’enquête ni quels contrats conclus par l’UE seront examinés. Il est à noter que le Parquet européen est un organe indépendant de l’Union européenne chargé d’enquêter et de poursuivre les délits financiers, notamment la fraude, le blanchiment d’argent et la corruption.
Toutefois, deux autres organismes de surveillance ont déjà attiré l’attention sur un accord spécifique entre la direction de Pfizer et Mme von der Leyen. Le parquet européen, s’est contenté de dire que cet examen fait suite à un haut niveau d’intérêt public, soulignant que pour l’instant il ne rendrait pas plus de détails publics.
Dès avril 2021, le New York Times a publié pour la première fois des messages échangés entre Mme von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, concernant le plus gros contrat de fourniture de vaccins en Europe. Ce contrat prévoyait la fourniture de jusqu’à 1,8 milliard de doses de vaccins BioNTech/Pfizer, et l’accord s’élèverait à 35 milliards d’euros s’il était pleinement mis en œuvre.
Des messages perdus. Stop.
Quelques mois plus tard, en janvier 2022, le Médiateur de l’UE a accusé la Commission de mauvaise administration au motif qu’elle avait omis de stocker et de conserver ces messages au titre de la liberté d’information. La Commission européenne, pour sa part, n’a pas confirmé l’existence de ces messages, mais a simplement affirmé que « les documents éphémères et de courte durée ne sont pas stockés » et a même affirmé qu’elle avait cherché ces messages et ne les avait pas trouvés.
Alors que la saga des vaccins et de leur achat se poursuit, la Cour des comptes européenne a publié le mois dernier un rapport indiquant que la Commission avait refusé de divulguer tout détail sur le rôle personnel de Mme von der Leyen dans les négociations contractuelles avec Pfizer.
Et voilà que l’organisme de surveillance du budget constate que le chef de l’UE s’est écarté de la ligne directrice établie lors de précédentes négociations avec des produits pharmaceutiques sur les vaccins et a choisi de conclure personnellement un accord préliminaire avec Pfizer plutôt que de s’appuyer sur des équipes de négociation conjointes. Contrairement à tout autre contrat, la Commission a refusé de fournir à la Cour tout document relatif aux négociations préliminaires de cet accord.
L’examen des messages entre le président de la Commission et M. Bourla est également demandé par l’eurodéputée belge du groupe socialiste, Kathleen van Brecht, qui préside également la commission spéciale du Parlement européen sur le coronavirus. Elle a souligné que « de nombreux aspects » du contrat avec Pfizer devraient être examinés, y compris « les SMS et le fait que le parcours des négociations préliminaires n’a pas été enregistré en premier lieu ».
M. Van Brampt a ajouté que le comité sur le coronavirus « suivra l’affaire de très près », tandis qu’un responsable du ministère de la santé de l’UE a déclaré que la Commission « n’avait aucun commentaire à faire à ce stade ».
Avec des informations provenant de Politico
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