Ancien parlementaire brésilien, partisan du président sortant d’extrême droite Jorge Zahid BolsonaroLes autorités ont annoncé hier, dimanche, que les policiers fédéraux avaient ouvert le feu et lancé des grenades pour empêcher son arrestation, blessant deux agents de la police fédérale.
L’ancien membre du Congrès Hobertoo Jefferson risquait une peine d’emprisonnement à la demande du Tribunal suprême fédéral (STF) pour avoir violé les conditions de son assignation à résidence en mettant en ligne sur des sites de réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il insultait le président de la plus haute institution judiciaire du Brésil.
Lorsqu’ils ont voulu l’arrêter dans la ville de Levi Gasparian (État de Rio de Janeiro, sud-est), M. Jefferson a « réagi » et deux membres des forces de l’ordre « ont été blessés par les fragments de grenade qu’il a lancés », a indiqué la police fédérale (PF) dans un communiqué.
Ils ont reçu des soins médicaux et se portent bien, a précisé le PF, qui a déployé des renforts sur les lieux.
M. Jefferson a opposé une résistance à l’aide « d’armes à feu et d’explosifs » avant d’être finalement arrêté hier soir (heure locale ; ce matin GMT) après des « négociations intensives », a déclaré la police fédérale. Le PF a ajouté qu’il enquêtait maintenant sur une tentative de meurtre en série.
Bolsonaro prend ses distances avec le pays
Le président Bolsonaru a pris ses distances avec l’ancien député, soulignant sur Twitter que « toute personne qui ouvre le feu sur un policier doit être traitée comme un élément criminel ». J’exprime ma solidarité avec les policiers blessés dans cet incident. »
Il a insisté sur le fait qu’il n’avait aucun lien avec Hobert Jefferson, qui a déclaré en 2020 que le président était un « ami proche ». Il a également nié avoir été photographié aux côtés de l’ancien député, mais plusieurs médias ont publié des clichés des deux ensemble lorsque l’ancien capitaine de l’armée a pris ses fonctions en 2019.
{https://twitter.com/jairbolsonaro/status/1584306781530230784}
Critique présidentielle des enquêtes judiciaires
Auparavant, le chef de l’État d’extrême droite avait condamné la « résistance armée » opposée par M. Jefferson, qui est resté enfermé chez lui pendant huit heures et a confirmé par vidéo qu’il avait utilisé des armes, mais a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de blesser des policiers, affirmant que son objectif était d’endommager leurs voitures.
Cependant, M. Bolsonaru a simultanément critiqué les enquêtes judiciaires contre l’ancien député car, selon lui, elles sont menées « sans aucune base constitutionnelle ». Il a ordonné au ministre de la Justice de son gouvernement de se précipiter sur les lieux.
Alessandre G. Morais, membre du STF – un mouton noir du président – a ordonné que M. Jefferson soit emmené en prison parce qu’il a violé plusieurs des conditions de son assignation à résidence.
Hobert Jefferson a récemment traité la présidente de la Cour suprême, Carmen Lucia, de « sorcière » et de « putain ». La raison de ces insultes : les décisions prises par le chef du STF concernant le processus électoral et la promotion des candidats par les médias.
L’incident s’est déroulé une semaine avant le le second tour de l’élection présidentielle au Brésil, dimanche prochain, le 30 octobre, dans laquelle Jaix Bolsonaro affrontera Luis Inácio Lula da Silva, l’ancien président de centre-gauche (2003-2010), considéré comme le favori selon les sondages.
Les attaques contre « Carmen Lucia » ne peuvent être tolérées par quiconque respecte la démocratie. Ils créent (…) la violence dans la société. Ils (créent) une machine pour la destruction des valeurs démocratiques. Ils donnent naissance à des attitudes comme celle que nous voyons aujourd’hui », a commenté Lula sur Twitter, exprimant à son tour sa solidarité avec les policiers blessés.
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