La Commission européenne a publié son évaluation de la situation et des progrès accomplis par les Balkans occidentaux et la Turquie sur leur chemin respectif vers l’Union européenne, en mettant l’accent sur la mise en œuvre des réformes fondamentales, ainsi que sur des orientations claires concernant les priorités futures en matière de réforme.
Dans son évaluation, l’UE sonne le glas de la Turquie dans les domaines de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux, tout en notant que la République de Turquie doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les États membres de l’UE.
Il demande également à la Turquie d’améliorer son alignement sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’UE, tout en faisant l’éloge de sa capacité diplomatique, par exemple dans le transfert de céréales, tout en restant un partenaire clé de l’Union européenne.
Le texte de l’évaluation sur la Turquie
« Dans le domaine de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux, la Turquie doit en priorité inverser la tendance négative, en s’attaquant à l’affaiblissement des freins et contrepoids effectifs dans le système politique. Le dialogue sur l’État de droit et les droits fondamentaux fait toujours partie intégrante de la relation UE-Turquie. Les faits fondamentaux qui ont conduit à l’évaluation selon laquelle les négociations d’adhésion de la Turquie sont effectivement au point mort restent valables.
Le Conseil européen a réaffirmé à plusieurs reprises son intérêt stratégique pour un environnement stable et sûr en Méditerranée orientale et pour le développement d’une relation coopérative et mutuellement bénéfique avec la Turquie. Cependant, la situation en Méditerranée orientale s’est à nouveau tendue. La République de Turquie doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les États membres de l’UE.
La poursuite de la politique de la Turquie consistant à ne pas s’aligner sur les mesures restrictives à l’encontre de la Russie est préoccupante en raison de la libre circulation des biens, y compris les biens à double usage, au sein de l’union douanière UE-Turquie. La République de Turquie devrait également prendre des mesures décisives pour améliorer l’alignement sur la PESC de l’UE, y compris les mesures restrictives de l’UE, et éviter les actions qui vont à l’encontre de l’objectif déclaré des deux pays d’adhérer à l’UE.
La Turquie reste un partenaire clé de l’Union européenne dans des domaines essentiels d’intérêt commun, tels que la migration, la lutte contre le terrorisme, l’économie, le commerce, l’énergie, la sécurité alimentaire et les transports. Les dialogues de haut niveau et l’engagement intensifié dans ces domaines se sont poursuivis. La République de Turquie a facilité le dialogue entre la Russie et l’Ukraine et a joué un rôle clé dans l’accord sur l’exportation de céréales, même si elle a également décidé d’accroître ses relations commerciales et économiques avec la Russie. »
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