Le vétéran de la politique allemande a exprimé son inquiétude face à la situation mondiale, Wolfgang Schaeuble, ancien ministre des finances, ancien président du Parlement fédéral et membre de la CDU depuis 50 ans.
La référence à l’ancien Chancelier est particulièrement intéressante. Angela Merkel. Comme l’a dit Schaeuble, il estime qu’il est encore trop tôt pour la classer parmi les » grands chanceliers » et a défendu sa récente déclaration qui a provoqué un tollé pour une « second pull » s’il fait trop froid cet hiver.
« Le prestige de l’Allemagne a été sérieusement endommagé » a-t-il noté.
« Jamais auparavant je n’ai eu le sentiment que la situation mondiale est aussi menaçante qu’aujourd’hui », a-t-il déclaré dans une interview parue dans le Handelsblatt d’aujourd’hui, faisant spécifiquement référence à la Russie. Il reconnaît que lui, son parti et beaucoup d’Allemands « ne voulaient pas voir » la réalité. Déjà lorsqu’il était ministre de l’intérieur, dit-il, il aurait dû se rendre compte de ce qui se passait.
« J’ai parlé avec mon homologue russe de l’époque de la manière dont nous pourrions lutter ensemble contre le terrorisme islamiste. Mais je pouvais juste regarder ce que la Russie faisait en Tchétchénie. Nous aurions même pu écouter le président polonais de l’époque, Lech Kaczynski, qui, après l’attaque de la Russie contre la Géorgie, a averti que « d’abord la Géorgie, puis l’Ukraine, puis la Moldavie, puis les pays baltes, puis la Pologne ». Il avait raison », déclare M. Schaeuble, qui ne blâme toutefois pas l’ancien chancelier pour cette politique. « Angela Merkel n’était pas la seule à vouloir du gaz bon marché en provenance de Russie. L’économie, les citoyens, tout le monde était heureux de l’accepter », a-t-il ajouté.
A propos. son attitude pendant la crise des réfugiésil déclare : « N’importe quoi ! J’ai toujours été d’avis que la CDU n’a pas le droit de renverser son propre chancelier. »
Interrogé sur sa déclaration : » Toute personne qui a froid pourrait vouloir porter un deuxième pull » face à un hiver avec une crise énergétique, M. Schäuble a défendu son point de vue :
« C’est une erreur de faire de grandes promesses au monde. La démocratie n’est pas un jeu de marchandage. Nous devons attendre davantage des citoyens. Qu’y a-t-il de mal à mettre un pull si c’est nécessaire ? »
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