Il existe aujourd’hui de nombreux couples qui souhaitent avoir un enfant mais qui n’y parviennent pas malgré des efforts persistants. C’est ce moment critique qui ouvre pour elles le chapitre de l’infertilité, une situation qui peut encore aggraver leur état psychologique.
L’obstétricien-gynécologue Dr. Konstantinos SfakianoudisLe spécialiste de la procréation assistée envoie son propre message d’espoir à ces couples et, avec l’aide de la science, leur rappelle qu’il existe aujourd’hui des solutions fiables pour peu qu’ils s’adressent à des experts.

Combien de couples sont aujourd’hui confrontés à des problèmes de fertilité et combien d’entre eux auront recours à la FIV ?
Malheureusement, il est nombreux et, pour autant que les études épidémiologiques modernes nous permettent de l’estimer à l’avenir, il le sera encore plus en raison des modes de vie modernes, des régimes alimentaires toxiques et des changements dans nos habitudes de reproduction. On sait maintenant que 15 % des couples qui cherchent à se reproduire éprouvent des difficultés à atteindre leur objectif. et environ la moitié d’entre elles ne peuvent atteindre leur objectif que par FIV.
Nous entendons souvent le terme « infertilité inexpliquée ». Qu’est-ce qu’on entend exactement par « infertilité inexpliquée » ? La FIV est-elle à sens unique dans tous les cas ?
Il est en effet curieux qu’au XXIe siècle, avec tant de progrès scientifiques, on parle encore de phénomènes « inexpliqués » d’un point de vue médical. La réalité est que « l’infertilité inexpliquée » n’est pas si inexplicable que ça.. Elle est due à des facteurs qui sont tout simplement « cachés » et que la communauté scientifique a ignorés pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, nous savons que la moitié des cas sont dus à l’endométriose et le reste à des microbes qui pénètrent silencieusement dans l’utérus. Dans le premier cas, le diagnostic et le traitement proviennent d’une laparoscopie et dans le second, le diagnostic est établi par une simple hystéroscopie – et le traitement est planifié en fonction de la gravité de l’infection en cause.
En lisant les témoignages de vos patientes, nous constatons que de nombreuses femmes étaient très frustrées par l’échec de leurs tentatives de FIV avant de venir vous voir, et qu’elles soulignent toutes l’importance d’établir une relation de foi, et d’espoir, avec le médecin avec lequel elles décident de travailler. Quelle est, après tout, la « clé » de la réussite d’une FIV ? Dans quelle mesure le choix du spécialiste influence-t-il le résultat ?;
L’art de la procréation assistée est un art particulièrement difficile car l’infertilité d’un couple est généralement multifactorielle, avec trop de détails en jeu. Le rôle du spécialiste est de les identifier, ce qui n’est pas toujours facile, et de les aborder de manière ciblée dans une relation d’honnêteté et de coopération avec son patient. Cette relation passe par différentes étapes et connaît certainement des moments difficiles, où les frustrations sont nombreuses. Si, à ce stade, la patiente a confiance en son médecin et en sa motivation désintéressée, il est mathématiquement certain qu’ils seront amenés ensemble à atteindre le but ultime.
Au travers de votre longue expérience, y a-t-il un patient dont le cas est inscrit de manière indélébile dans votre mémoire ?
Parce que j’ai eu la chance, dans ma carrière, de traiter des cas très difficiles, j’ai également eu la chance de voir de nombreux « miracles » se produire sous mes yeux. En d’autres termes, des cas que TOUT LE MONDE avait annulé en son âme et conscience et qui, d’après les statistiques de la littérature, avaient moins d’une chance sur dix d’avoir un enfant et pourtant, ils l’ont eu ! Je vous informe donc que je me souviens de ces incidents un par un, même s’ils sont incroyablement nombreux maintenant.
Je n’oublierai JAMAIS, par exemple, une mère de 46 ans aux règles sporadiques et aux hormones périménopausiques, qui est venue juste trois mois après la perte tragique, due à une noyade, de son unique enfant de trois ans. Elle est donc venue, dévastée, avec la demande d’avoir un autre enfant de son propre matériel génétique. Nos chances étaient infinitésimales et pourtant, après une prp et un rajeunissement ovarien, elle a réussi à recueillir dans des cycles naturels le nombre d’embryons requis et a réussi. Outre les difficultés objectives, dues à l’âge de cette femme, on a également constaté une endométrite sévère, qui a dû être traitée avant que ces embryons puissent être transférés et qui, bien sûr, si elle n’avait pas été signalée, tout l’effort serait tombé dans l’oreille d’un sourd et cette famille n’aurait jamais pu sortir de l’impasse. Ainsi, à l’âge de 47 ans, elle est redevenue mère avec son propre matériel génétique !
Quel est le message que vous aimeriez transmettre aux couples confrontés au défi de l’infertilité ?
Le chemin peut parfois être difficile, mais la destination merveilleuse. Ceux qui ne flanchent pas et persévèrent finissent par conquérir ce merveilleux objectif.
Pour plus d’informations, visitez le site web www.sfakianoudis.gr ou contactez M. Sfakianoudis Konstantinos, obstétricien – gynécologue, au 210 6565112.
Info
Ο Konstantinos Sfakianoudis est diplômé de la faculté de médecine de l’université de Patras et s’est spécialisé en obstétrique et gynécologie à l’hôpital universitaire de Bruxelles CHU ST PIERRE , où il a travaillé pendant plusieurs années dans le réseau IRIS-SUD en tant que médecin traitant.
Parallèlement, il s’est spécialisé en chirurgie laparoscopique au centre de renommée internationale de CLERMONT-FERRAND en France, où il est titulaire du diplôme européen d’endoscopie gynécologique et, pour la période 2007-2009, il a été responsable de l’unité de chirurgie de jour à l’hôpital d’Ixelles à Bruxelles. Il s’est spécialisé en FIV au CHU ST PIERRE de Bruxelles et en infertilité masculine aux hôpitaux universitaires de Montpellier et de Toulouse.
Lisez son CV complet ici
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