Demna Gvasalia a donné sa propre réponse au « scandale » de Balenciaga, mais elle était plutôt attendue.

Il semble qu’il n’y ait pas de fin à l’affaire Balenciaga. Après deux campagnes qui ont dû être retirées suite à des accusations de sexualisation d’images d’enfants, et le hashtag #cancelBalenciaga qui a envahi les médias sociaux, le directeur créatif de la marque Demna Gvasalia a finalement fait une déclaration, sur son compte personnel de médias sociaux. « Je veux m’excuser sincèrement pour le mauvais choix artistique dans le concept de la campagne de cadeaux avec des enfants, et j’en assume la responsabilité. Il était inapproprié que des enfants fassent de la publicité pour des objets qui n’ont rien à voir avec eux. Même si j’aimerais parfois être provoquée par mon travail, je n’aurais JAMAIS l’intention de le faire avec un sujet aussi horrible que la maltraitance des enfants, que je condamne. Période. »

Balenciaga poursuit la société de production de la campagne controversée et continue de décevoir.

« Je dois en tirer des leçons, écouter et travailler avec les organisations de protection de l’enfance afin de trouver comment je peux contribuer et aider à résoudre ce terrible problème. Je présente mes excuses à toute personne qui a été offensée par les graphiques et Balenciaga a garanti que des mesures appropriées seront prises, non seulement pour éviter des erreurs similaires à l’avenir, mais aussi pour prendre la responsabilité de protéger le bien-être des enfants de toutes les manières possibles. »

La déclaration de Demna Gvasalia et la journée à venir pour la maison.

Oui, Demna a parlé, et il a dit toutes les bonnes choses, ce que nous voulions et avions besoin qu’il dise. Une déclaration qui aurait sûrement été étudiée de près par le service de communication de Balenciaga, compte tenu de sa déclaration incroyablement tardive. Balenciaga lui-même est revenu à la charge avec une déclaration qui annule toutes ses actions en justice précédentes, abandonnant les poursuites contre la société de production et l’équipe impliquée dans la campagne après la réaction des médias sociaux. Si nous avons tiré un enseignement positif de tout cela, c’est certainement que la majorité a finalement du pouvoir, surtout lorsqu’elle se rassemble sous la forme d’un mouvement, même s’il s’agit d’un mouvement numérique.

En revanche, la déception à l’égard de Balenciaga demeure, tant pour son choix initial des deux concepts que pour ses tactiques agressives ultérieures et son rejet de la responsabilité, qu’elle n’a assumée qu’après la pression du public. Soyons honnêtes, aucun d’entre nous ne croit que la maison elle-même ou Demna Gvasalia aient réellement voulu promouvoir un message aussi horrible, mais en période de crise aussi importante, on s’attendrait à une reconnaissance immédiate de l’erreur et à une approche plus humaine, ce que nous devons tous aux enfants, à un moment où leur sécurité est fortement menacée, les comportements abusifs à leur encontre étant révélés au grand jour, ce qui est pour le moins choquant. Le jour suivant est certainement engourdissant, plein de frustration et de doute. Reste à savoir ce qu’il faudra finalement pour que le public oublie – et s’il oubliera – le « scandale Balenciaga ».