Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a une nouvelle fois lancé des attaques contre la Grèce à propos de l’affaire des 92 migrants nus retrouvés à la frontière d’Evros.
« Il est vraiment éhonté et imprudent pour la Grèce d’essayer de paraître avoir raison même dans la situation la plus injuste », a notamment déclaré Cavusoglu.
« La Grèce est tellement ignorante que même quand elle a tort, elle essaie de se montrer qu’elle a raison. Seule la Grèce pouvait y parvenir », a-t-il déclaré dans un communiqué.
{https://twitter.com/PresserWatch/status/1581955899341606913}
En fait, le ministre turc des affaires étrangères a affirmé que les organisations humanitaires accusent la Grèce d’être responsable de la question migratoire et qu’Athènes est déjà tenue pour responsable.
Blâmant les pays qui soutiennent la Grèce, il a fait référence à la France et à Emmanuel Macron, affirmant qu’ils prennent injustement parti pour Athènes.
« La semaine dernière, 4 migrants sont sortis morts de la mer Égée. La Grèce les a laissés mourir à nouveau. La Grèce les repousse, confisque tout aux migrants, les laisse nus. Il est naturel de calomnier la Turquie alors que ses crimes augmentent. Certains pays de l’Union européenne soutiennent la Grèce. La bougie du menteur en Grèce brûle jusqu’à la nuit », a-t-il déclaré.
L’ONU demande une enquête
L’ONU a déjà été informée de ce qui s’est passé à Evros. et a publié hier une déclaration annonçant que demande une enquête.
» Le HCR est profondément bouleversé par les rapports et les images choquants de 92 personnes qui auraient été retrouvées à la frontière terrestre gréco-turque, dépouillées de leurs vêtements. Nous condamnons ce traitement cruel et humiliant et demandons une enquête complète sur cet incident « , a déclaré le HCR hier.
{https://twitter.com/Refugees/status/1581649909824237568}
Rappelons que 92 réfugiés ont été secourus vendredi par les forces de l’Union européenne. Policiers du département des gardes-frontières de Feresen coopération avec le frontex, sur les rives de la rivière Evros.
Les migrants avaient été abandonnés sur place, complètement nus et sans aucun équipement. Comme ils l’ont dit à la police grecque, ils ont été emmenés à Evros dans trois véhicules des autorités turques, puis ont embarqué sur des bateaux en plastique pour passer du côté grec.
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