Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré que la condition d’accepter l’adhésion du Kosovo aux Nations unies (ONU) comme préalable à l’accélération du processus d’adhésion de son pays à l’Union européenne (UE) n’était pas acceptable.
Après d’importantes réunions à New York et à Prague, M. Vucic a tenu une conférence de presse dans la capitale Belgrade sur les décisions stratégiques de la Serbie, qu’il a qualifiées d' »historiques ».
Affirmant que la position de la Serbie sur le Kosovo est claire, M. Vucic a déclaré que « notre position devient de plus en plus compliquée. L’Occident tente de résoudre la question du Kosovo selon ses propres vues. Elle estime que les problèmes seront résolus par l’adhésion du Kosovo à l’ONU. Notre plus grande erreur a été d’accepter l’UE comme médiateur sur la question du Kosovo ».
Vucic a déclaré qu’aucune mesure n’avait été prise en vue de la création de l’Union des municipalités de Serbie. « En fait, il s’agit de l’offre de l’Allemagne et de la France d’accélérer notre processus d’adhésion à l’UE en échange de l’acceptation de l’adhésion du Kosovo à l’ONU. Cette situation n’est pas acceptable », a-t-il déclaré.
Le président serbe a également déclaré que l’offre des deux pays puissants « ne peut être jetée par la fenêtre », ajoutant que chaque pays a ses propres lignes rouges et que la position de la Serbie ne plaira pas à tout le monde.
Notant que la Serbie protégera ses frontières et son intégrité territoriale, M. Vucic a déclaré que « tant que je serai président, le gouvernement n’a pas l’intention d’accepter ni l’indépendance du Kosovo ni son adhésion aux Nations unies. »
Affirmant que la Serbie dispose de réserves suffisantes de pétrole et de gaz, M. Vucic a souligné qu’il n’y aura pas de pénurie alimentaire.
M. Vucic a déclaré qu’ils ont agi « selon leurs propres intérêts » au point de ne pas imposer de sanctions à la Russie et a noté qu’une aide financière serait fournie aux jeunes d’ici la fin de l’année.
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