Les nuages s’amoncellent au-dessus de Emmanuel Macron alors que les procureurs français mènent des enquêtes sur McKinsey et l’élection présidentielle.
Le président français a déclaré vendredi qu’il ne se considère pas « au cœur de l’enquête » sur le rôle joué par des sociétés de conseil dans les campagnes présidentielles de 2017 et 2022.
M. Macron a fait allusion à des « attaques politiques » dans sa première réaction publique aux révélations de jeudi selon lesquelles les procureurs français examinent des allégations d’irrégularités dans la comptabilité des campagnes et des soupçons de sous-évaluation des travaux effectués par des sociétés de conseil pendant les campagnes.
« Il y a eu de nombreuses attaques politiques sur une seule question. Une enquête préliminaire a été ouverte à ce sujet », a-t-il déclaré, dans une allusion voilée à la controverse de longue date sur ses liens avec le cabinet de conseil américain McKinsey.
S’exprimant à Dijon, Macron a déclaré aux journalistes qu’il n’était pas inquiet et que ses comptes de campagne 2017 avaient été examinés et approuvés.
Outre l’enquête lancée le mois dernier sur le financement de la campagne présidentielle de M. Macron, des enquêteurs appartenant au parquet national financier de France se penchent également sur des allégations de « favoritisme ».
Selon le journal. Le ParisienIl existe des soupçons de malversations concernant les « conditions » dans lesquelles les marchés publics ont été attribués par le gouvernement français à McKinsey.
Interrogé sur le fait de savoir s’il avait accordé des contrats publics lucratifs à des consultants qui avaient travaillé bénévolement sur sa campagne présidentielle, M. Macron a répondu : « Je te dis non… Je l’ai déjà dit dans le passé. »
« Je peux vous dire ce qu’un président de la république fait et ne fait pas. Il n’ira pas s’immiscer dans l’attribution de tel ou tel marché public », a-t-il déclaré.
M. Macron a été critiqué à plusieurs reprises pour ses liens avec McKinsey, dès sa première campagne électorale.
Les dépenses ont augmenté sous Macron
Le site POLITICO a rapporté pour la première fois l’année dernière que le gouvernement avait engagé le principal cabinet de conseil pour l’aider à développer le vaccin contre le coronavirus, soulevant des questions sur l’utilisation générale des cabinets de conseil par l’administration Macron.
Une enquête de quatre mois menée par les sénateurs, publiée en mars, a révélé que le gouvernement et les administrations publiques françaises avaient signé des contrats d’une valeur d’au moins 1 million d’euros. 2,4 milliards d’euros euros avec des cabinets de conseil depuis 2018.
Le rapport indique que le coûts de consultation aux services gouvernementaux plus que doublé depuis l’arrivée au pouvoir de Macron en 2017par forte accélération en 2021.
Des controverses sur des contrats attribués à des sociétés de conseil ont entravé la candidature de M. Macron à la réélection cette année et ont conduit le gouvernement à annoncer de nouvelles règles visant à limiter le recours à des sociétés extérieures pour l’élaboration des politiques.
Notamment, un ancien haut responsable du parti d’Emmanuel Macron a rejeté ces allégations jeudi. « Je suis impliqué dans le financement des partis depuis de nombreuses années[…]. Je peux vous dire que je suis complètement calme. » a déclaré le fonctionnaire.
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