Ο Emmanuel Macron a évoqué la mentalité de Poutine et les raisons pour lesquelles il a ordonné aux troupes russes d’envahir l’Ukraine à la fin du mois de février.
Dans une interview avec Jake Tupper sur CNN, il a déclaré :
« Je n’ai pas d’explication rationnelle. Je pense que c’est une série de ressentiments, c’est une stratégie d’hégémonie dans la région et je dirais que c’est une conséquence après Covid-19 d’isolement », a-t-il déclaré.
Interrogé sur les positions de pays comme Chinequi a refusé d’appliquer des sanctions contre la Russie, Macron a refusé de les condamner.
« Je pense que nous devrions éviter de faire la leçon aux gens et de dire que nous sommes du bon côté de l’histoire. Je pense que si nous avons beaucoup de respect, si nous essayons de comprendre leur position, leurs convictions et leurs sentiments, nous pourrons les convaincre », a déclaré Emmanuel Macron.
M. Macron a qualifié d' »erreur » la décision de Poutine de le repêcher et d’occasion manquée de « progresser sur le chemin de la paix ».
« Il y a quelques mois, Vladimir Poutine a délivré un message : « J’ai été attaqué par l’OTAN, ils ont déclenché la situation et j’ai juste réagi. » Maintenant, il est clair pour tout le monde que le dirigeant qui a décidé d’entrer en guerre, le dirigeant qui a décidé de l’escalade est le président Poutine », a déclaré M. Macron.
Macron met en garde contre une crise des démocraties en Occident
Le président français Emmanuel Macron a mis en garde dans la même interview contre une « crise des démocraties », dont les États-Unis, après des années de « pressions » et de tentatives de « déstabilisation ».
À la question de savoir s’il était inquiet pour la démocratie américaine, Macron a répondu : « Je suis inquiet pour nous tous. »
« Je déteste faire la morale aux gens et leur dire ‘je m’inquiète pour vous’. Mais je crois que ce qui est en jeu, c’est ce que nous avons construit au 18e siècle », a déclaré M. Macron dans une interview.
Le dirigeant français a mis en garde contre une crise mondiale des « démocraties libérales » occidentales lorsqu’il a été interrogé sur la tendance au nationalisme, au populisme et au racisme qui se répand en Europe et aux États-Unis.
« Nous devons toujours articuler le respect de la volonté des gens, les références de la classe moyenne et tous les progrès que nos démocraties font dans l’accueil des différentes cultures, l’ouverture et la coopération. C’est une question d’équilibre », a-t-il déclaré.
« Il est clair que ces dernières années, nos sociétés ont subi une pression croissante et que nous en sommes au point où, dans nos différents pays, il y a ce que j’appellerais une crise de la classe moyenne. »
Articles similaires
- Rasmussen contre Macron : Sa diplomatie en Ukraine est désastreuse
- Macron : Les crimes de guerre de Poutine ont laissé des cicatrices
- Les promesses de Macron sur l’électricité : Jusqu’à 15 % d’augmentation des prix
- Le nouveau défi d’Erdogan : « Les musulmans de Chypre et de Thrace sont attaqués ».
- Merkel fera-t-elle une médiation avec Poutine ? Réponse d’Olaf Solts