La Corée du Nord a lancé aujourd’hui un missile balistique intercontinental (ICBM), poursuivant ainsi ses essais d’armes successifs, dont le nombre a atteint cette année un niveau sans précédent, a déclaré l’état-major de la défense nationale sud-coréenne.
L’état-major « estime que la Corée du Nord a lancé des ICBM », a déclaré un porte-parole du ministère de la défense à l’agence de presse française, sans donner de détails.
Le lancement de – au moins un – missile balistique a été effectué en direction de l’est, vers la mer de l’Est, également appelée mer du Japon.
C’est le deuxième essai de missile nord-coréen en autant de jours.
Le Japon condamne
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a fermement condamné le lancement « totalement inacceptable » d’un missile balistique par la Corée du Nord. Il s’agirait d’un missile balistique intercontinental qui a atterri dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, près de l’île d’Hokkaido.
« Le missile balistique tiré par la Corée du Nord semble avoir atterri à l’intérieur de notre ZEE à l’ouest d’Hokkaido », a déclaré M. Kishida, insistant sur le fait que cet essai d’armement était « totalement inacceptable ». Il a précisé qu’aucun dommage n’avait été signalé aux navires ou aux avions opérant dans la zone.
Selon les garde-côtes japonais, le missile a atterri à environ 210 kilomètres des côtes de Hokkaido.
« Bien entendu, nous avons adressé une vive protestation à la Corée du Nord, qui réitère ses provocations avec une fréquence sans précédent », a déclaré M. Kishida depuis la Thaïlande, où il participe au sommet du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Ses propos ont été retransmis en direct au Japon.
« Nous avons souligné (à Pyongyang) que nous ne pouvons en aucun cas tolérer de telles actions », a-t-il insisté.
Selon le ministère japonais de la Défense, le missile a été tiré en direction de l’est vers 10h14 (heure locale ; 03h14 GMT), a rapporté l’agence de presse Kyodo.
Avertissements de la Corée du Sud et des États-Unis
Les tensions sur la péninsule coréenne ont fortement augmenté cette année. La Corée du Nord, pays doté d’un arsenal nucléaire, a procédé à un nombre record d’essais d’armes, dont, pour la première fois depuis 2017, des missiles balistiques intercontinentaux, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU censées lui interdire de développer des missiles balistiques.
Les responsables sud-coréens et américains avertissent depuis des mois que Pyongyang se prépare aussi probablement à effectuer un nouvel essai d’armement nucléaire, le premier depuis 2017 et le septième de son histoire, une évaluation récemment partagée par le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Les tensions ont été exacerbées par les récents exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud, dont certains incluaient le Japon. Pyongyang considère ces exercices comme des répétitions d’une invasion de son territoire.
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