Le procès du second degré pour corruption en France commence aujourd’hui. Nicolas Sarkozy pour corruption et influence indue sur une personne exerçant une fonction publique dans le cadre de l’affaire Paul Bismou en France.
L’ancien président de la France a été condamné en mars 2021 en première instance à trois ans de prison, dont deux ont été suspendus. Son procès en deuxième instance durera jusqu’au 16 décembre et l’ancien président français risque d’être condamné à une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison et une amende d’un million d’euros.
Il a utilisé sa position
L’accusation reproche à Sarkozy d’avoir utilisé sa position, en 2013 et 2014, pour obtenir des informations sur une autre enquête judiciaire le concernant, l’affaire Betancourt, afin d’obtenir un financement de campagne d’un juge, Gilbert Azibert, en échange d’un siège au tribunal de la principauté de Monaco. L’accord aurait été conclu par l’intermédiaire de Thierry Herzog, un avocat et ami de Sarkozy. « Cette affaire a sérieusement ébranlé la confiance du public », a estimé le président du tribunal le 1er mars 2021.
L’affaire a été révélée en 2014 dans le cadre d’une autre enquête visant l’ancien président. À l’époque, le parquet financier enquêtait sur les soupçons de financement libyen de la campagne électorale de M. Sarkozy en 2007.
Les autorités judiciaires se sont aperçues que Sarkozy et son avocat parlaient à un juge via un téléphone portable appartenant à un certain Paul Bismou. Mais en réalité, il s’agissait de Sarkozy lui-même avec un faux identifiant.
Pour l’accusation, la corruption ne fait aucun doute, même si Gilbert Azibert n’a finalement pas obtenu le poste à Monaco. Ces actes sont « d’une gravité particulière car ils ont été commis par un ancien président de la République », affirme l’accusation.
« Il a utilisé son statut et ses relations politiques et diplomatiques pour satisfaire un juge qui servait ses intérêts personnels », a fait valoir le président du tribunal en mars 2021.
Les co-accusés de Sarkozy en première instance – son avocat Erjog, et le désormais ancien juge Azibert – ont également été condamnés à de lourdes peines en première instance. Sarkozy lui-même aurait purgé sa peine à son domicile sous bracelet électronique après sa condamnation en première instance s’il n’avait pas fait appel.
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