L’ancien financier multimillionnaire Rishi Sunak est, de la manière la plus officielle qui soit, le nouveau Premier ministre de la Grande-Bretagne.
L’ancien ministre des finances a remporté la course à Downing Street, sans opposition, après que le président de l’Assemblée nationale ait annoncé qu’il avait été élu. Boris Johnson et ensuite le Penny Mordont (n’a pas obtenu le nombre nécessaire de supporters) se sont retirés du concours.
M. Sunak prend la tête des conservateurs à un moment où le pays est plongé dans le chaos politique en raison des décisions et des pratiques de ses prédécesseurs.
Dans une déclaration aux députés, à huis clos, Shunak a souligné que la Tories traversent une crise existentielle et « maintenant nous avons une chance : « s’unir ou mourir ». Le successeur de Liz Truss a souligné lors de la réunion du parti l’importance de l’unité des Tories dans les semaines à venir.
À 42 ans, ce fils d’immigrés indiens entrera dans l’histoire comme le premier Premier ministre non blanc du Royaume-Uni. La victoire de M. Sunak, qui a utilisé la Bhagavad Gita, un texte sacré hindou, dans son serment d’entrée au Parlement, intervient au moment de l’importante fête hindoue de Diwali.
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« Non » aux élections anticipées
Rishi Sunak a exclu la possibilité de convoquer des élections générales anticipées. Le défi qu’il devra relever est toutefois de taille : la profonde crise sociale, mais aussi la nécessité de combler le fossé au sein du parti conservateur, que certains considèrent comme irréparable après 12 ans au pouvoir.
« Je veux réorganiser notre économie, unir le parti et agir pour notre pays », avait-il déclaré sur Twitter dimanche. Et, pour marquer sa différence avec Johnson, il a promis « intégrité, professionnalisme et responsabilité ».
Les grandes « épines » de sa première semaine de mandat
– Économie
Avec le « mini » budget de Truss et du Quartet qui ramène l’économie à des décennies en arrière, Shunak est confronté à une bataille difficile pour calmer les marchés et restaurer un sentiment de stabilité politique après de longues querelles internes aux Tories.
Il a déjà annoncé que la relance de l’économie était sa priorité absolue. Et, il connaît peut-être une chose ou deux sur la politique fiscale, mais avec des marchés toujours à l’épreuve et le Trésor confronté à un trou noir de 40 milliards de livres, Shunak devra travailler en étroite collaboration avec le Chancelier de l’Échiquier, Jeremy Hunt, s’il y a un espoir de reprise.
– Grèves et indemnités dans le secteur public
À l’approche d’un hiver de mécontentement, Sunak est confronté à des bulletins de grève avec des actions similaires dans tout le secteur public.
Avec l’inflation qui frappe les familles dans tout le pays, les infirmières, les ambulanciers, les enseignants, les conducteurs de train, les fonctionnaires et les professeurs d’université ne sont que quelques-uns des secteurs qui envisagent une action de grève pour les salaires du secteur public.
Les réductions de salaire en termes réels affectant des milliers de travailleurs devraient provoquer le chaos dans tout le pays si rien n’est fait. Mais dans quelle mesure cela prendra-t-il le pas sur d’autres questions urgentes ?
– Crise énergétique
Dans un pays déjà en proie à une crise du coût de la vie, la hausse des prix de l’énergie rendra de plus en plus de ménages vulnérables.
La guerre en cours en Ukraine et les sanctions contre la Russie ont fait grimper les prix des carburants en flèche. Cela soulève une question cruciale : quelles mesures le nouveau leader conservateur mettra-t-il en œuvre pour lutter contre la crise énergétique ?
– Irlande du Nord
Rissy Shunak, qui s’est fait l’avocat du Brexit, trouvera dans son panier l’épineux problème du protocole de l’Irlande du Nord. Londres propose un projet de loi qui abrogerait unilatéralement certaines parties clés de l’accord avec l’Union européenne et Bruxelles menace de représailles commerciales. Shunak s’est déjà prononcé en faveur du projet de loi.
Mais cela ne suffit pas aux unionistes d’Irlande du Nord qui bloquent le fonctionnement des institutions de la province (gouvernement et parlement local). Si aucune solution n’est trouvée d’ici vendredi, des élections anticipées seront organisées.
– La migration.
Après le Brexit, les gouvernements britanniques promettent en vain de réduire drastiquement le nombre d’immigrants. Cette année, 37 570 personnes, un nombre record, ont traversé la Manche.
Shunak a soutenu le projet du gouvernement d’envoyer au Rwanda les demandeurs d’asile qui arrivent dans le pays de manière irrégulière. Cependant, la mise en œuvre de ce plan est bloquée depuis des mois en raison de recours auprès du pouvoir judiciaire.
En revanche, il n’a pas précisé quelles étaient ses intentions en matière de visas de travail, à un moment où le Royaume-Uni est confronté à une pénurie de main-d’œuvre.
– Politique étrangère
La Grande-Bretagne s’est engagée à fournir une aide militaire de 2,3 milliards de livres sterling à l’Ukraine, soit l’aide la plus importante de tous les pays autres que les États-Unis. « Je crois que rien ne changera en Ukraine », a expliqué Anand Minnon. « Les deux principaux partis politiques s’accordent à dire qu’il est nécessaire de maintenir cette politique contre l’agression russe », a-t-il ajouté.
Quant à la Chine, Rishi Shunak l’a qualifiée de « plus grande menace pour la sécurité et la prospérité du Royaume-Uni et du monde ».
The Telegraph/Guardian/Mirror/LBC.
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