Le président français Emmanuel Macron rencontrera demain matin à Bruxelles le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et le Premier ministre portugais Antonio Costa pour discuter des questions de énergie interconnexions, avant le sommet européen, a annoncé l’Elysée aujourd’hui.
Paris reste opposé au projet espagnol de nouveau gazoduc (MidCat) entre la France et l’Espagne mais est prêt à discuter des interconnexions électriques et d’une « stratégie pour l’hydrogène », a expliqué Elise.
En ce qui concerne MidCat, « notre position n’a pas changé, ce projet ne présente pas de viabilité économique et environnementale », a déclaré la présidence française.
« Au contraire, nous voulons tenir compte de la nécessité d’ouvrir la péninsule ibérique et trouver des solutions à moyen et long terme avec nos partenaires », a-t-il déclaré.
« Nous devons être pragmatiques et stratégiques, regarder au-delà de la question du MidCat, des questions d’interconnexion électrique et peut-être des questions à plus long terme, notamment une stratégie européenne de l’hydrogène », a souligné un conseiller du président.
« Ce débat n’a pas vocation à répondre aux enjeux à très court terme et à ceux de la sécurité d’approvisionnement pour cet hiver ou le prochain », souligne également Elise, la guerre en Ukraine ayant un impact lourd sur les prix des hydrocarbures et pouvant conduire à des pénuries alors que l’UE est déterminée à réduire sa dépendance au gaz et au pétrole russes.
Les perspectives pour Midcat étaient de cinq à six ans. Ici, les projections ont un horizon temporel de 2030″, a déclaré Elise, selon l’APE.
Le gazoduc MidCat, soutenu par Madrid mais aussi par Berlin, qui y voit un moyen de réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz russe, pourrait permettre à l’Espagne, qui dispose de 30 % de la capacité de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe, d’exporter du gaz vers le reste de l’Europe.
Ce projet — abandonné en 2019 en raison de son impact environnemental et de son intérêt économique limité tel qu’il était jugé à l’époque — pourrait également permettre à plus long terme le transfert d' »hydrogène vert », énergie du futur produite grâce à des énergies renouvelables, dont l’Espagne veut être parmi les pionniers.
De son côté, le président Macron estime que la nécessité d’une telle infrastructure « n’est pas évidente », rappelant que la péninsule ibérique utilise principalement aujourd’hui les gazoducs qui la relient à la France pour « importer » du gaz naturel.
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