La Suède : Elle prendra ses distances avec les combattants kurdes pour rejoindre l’OTAN.

Le nouveau gouvernement suédois se distanciera des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) alors qu’il cherche à obtenir l’approbation de la Turquie pour rejoindre l’OTAN, a déclaré aujourd’hui son ministre des affaires étrangères à la radio suédoise.

La milice kurde YPG en Syrie et son bras politique PYD sont considérés par la Turquie comme des extensions du Parti des travailleurs du Kurdistan.

Depuis 1984, le PKK est engagé dans un conflit armé avec l’État turc dans le but initial de créer un État kurde indépendant.

La Turquie, les États-Unis et l’UE considèrent le PKK comme une organisation terroriste.

La Suède, les États-Unis et de nombreux autres pays de l’OTAN soutiennent les YPG dans leur lutte contre l’État islamique.

Cependant, la Turquie s’est engagée à bloquer l’adhésion de la Suède à l’OTAN si elle ne cesse pas de soutenir la milice kurde.

« Il y a une relation trop étroite entre ces organisations et le PKK … et ce n’est pas bon pour nos relations avec la Turquie », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Tobias Bilstrom à la radio suédoise.

« L’objectif premier est l’adhésion de la Suède à l’OTAN », a-t-il commenté.

Ces remarques interviennent quelques jours avant la visite prévue du Premier ministre Ulf Kristerson à Ankara pour persuader le président turc Tayyip Erdogan d’autoriser l’entrée de la Suède dans l’alliance.

La Suède et la Finlande ont demandé à rejoindre l’OTAN au début de l’année, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Leur demande a été approuvée par 28 des 30 pays membres de l’OTAN. Les pays nordiques ont exprimé cette semaine leur optimisme quant à la levée des objections de la Hongrie.