Selon les déclarations du ministère chinois des affaires étrangères, le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyen Fu Trong, le Premier ministre pakistanais Shahbaz Sharif, la présidente tanzanienne Samia Suluju et le Premier ministre allemand Olaf Scholz se rendront en visite officielle à Pékin cette semaine.
Le dirigeant vietnamien Nguyen est déjà à Pékin pour sa visite à l’invitation du président et secrétaire général du PCC, Xi Jinping, et sera le premier dirigeant étranger à se rendre dans le pays depuis le congrès du PCC.
Xi a été réélu secrétaire général lors du congrès organisé tous les cinq ans, devenant ainsi le premier dirigeant à effectuer plus de deux mandats à la tête du Parti depuis Mao Zedong, le fondateur de la République populaire de Chine.
Nguyen, 78 ans, qui a été chef d’État du Vietnam entre 2018 et 2021, pays dirigé par un régime communiste à parti unique comme la Chine, a cédé son poste l’année dernière mais, comme Xi, a prolongé sa direction du parti pour un troisième mandat.
Il convient de noter que les deux pays voisins ont souligné le lien bipartisan lors de leurs premiers contacts après le congrès.
Le Premier ministre pakistanais Sharif, qui devrait se rendre à Pékin le 1er novembre à l’invitation de son homologue chinois Li Keqiang, sera l’un des premiers dirigeants à se rendre en Chine après la conférence.
M. Sharif, qui a pris ses fonctions en avril, devrait mettre l’accent sur les liens de coopération économique entre les deux pays lors de sa première visite en Chine.
Pékin définit sa relation bilatérale avec le Pakistan comme une « coopération stratégique de haut niveau en toutes circonstances ». Les deux pays mettent en œuvre de nombreux projets de transport et d’infrastructure dans le cadre du corridor économique Chine-Pakistan, qui fait partie de l’initiative « la Ceinture et la Route ».
La visite de Suluju, le dirigeant de la Tanzanie, pays d’Afrique de l’Est, devrait également porter sur les relations économiques.
Lors de sa visite en Tanzanie en 2013, le président Xi a énuméré les principes auxquels la Chine adhère dans ses relations avec les pays africains : « sincérité, résultats réels, proximité et confiance. » On observe que les investissements de la Chine dans les pays africains ont augmenté ces dernières années et qu’une approche stratégique a prévalu.
Outre la coopération traditionnelle dans le domaine de l’agriculture, de nouveaux accords de coopération portant sur des projets d’infrastructures essentielles, l’industrialisation et les chaînes d’approvisionnement devraient être signés au cours de la visite de M. Suluhu.
Enfin, le chancelier allemand Scholz, qui devrait arriver à Pékin le 4 novembre, sera le premier dirigeant du G7 à se rendre dans le pays depuis le début de l’épidémie de Covid-19.
La visite de M. Schultz est interprétée comme une occasion d’améliorer la coopération avec les pays européens dans le cadre de la concurrence stratégique croissante entre la Chine et les États-Unis.
Dans un éditorial publié cette semaine dans l’organe du PCC « Global Times », on peut lire que « bien que la question de la rupture des liens économiques avec la Chine soit largement débattue, il est entendu que les pays européens prennent en compte leurs propres intérêts économiques, le bien-être de leurs peuples et leur stratégie globale, plutôt que de soutenir inconditionnellement Washington, qui encourage la concurrence stratégique. »
L’article cite les déclarations de M. Scholz lors d’un forum d’affaires auquel il a participé dans son pays le 12 octobre, selon lesquelles « rompre les liens économiques en concurrence avec la Chine serait la mauvaise approche ».
Dans son discours au forum, M. Scholz a souligné que la mondialisation est une histoire à succès qui apporte la prospérité à un grand nombre de personnes et qu’elle doit donc être défendue en déclarant que « rompre les liens économiques n’est pas la bonne réponse ». Nous n’avons pas besoin de rompre les liens économiques avec certains pays. Franchement, je pense que nous devons continuer à coopérer avec la Chine. »
Avant la visite de M. Scholz, il convient de noter que la compagnie maritime chinoise Cosco a reçu la semaine dernière l’autorisation d’acheter une participation de 24,9 % dans un terminal du port de Hambourg, dont le dirigeant allemand a été maire.
Les relations économiques entre les deux pays devraient être discutées dans l’ombre de la nouvelle rivalité stratégique entre les États-Unis et la Chine.
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