Syrie : frappes de missiles israéliens dans la région de Damas

Les autorités syriennes ont annoncé hier vendredi que des batteries de défense anti-aérienne ont été activées et ont intercepté des missiles israéliens dans la région de la capitale Damas ; il s’agit du premier raid de ce type depuis plus d’un mois.

« L’ennemi israélien a mené des frappes aériennes depuis le nord-est, visant des installations près de Damas », a déclaré le ministère syrien de la Défense dans un communiqué.

Selon la même source, la plupart des missiles ont été interceptés.

Auparavant, l’agence de presse officielle syrienne SANA avait rapporté que les défenses anti-aériennes avaient intercepté « des frappes de missiles dans l’espace aérien de Damas et de sa périphérie sud ».

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une organisation non gouvernementale basée en Grande-Bretagne, le raid a visé des installations militaires syriennes près de l’aéroport international de Damas, au sud de la capitale.

Un raid israélien a tué cinq soldats syriens près de Damas en septembre.

En juin, un autre a fermé l’aéroport de la capitale syrienne pendant deux semaines.

L’aéroport d’Alep a été frappé par Israël en août et septembre.

Depuis que la guerre en Syrie a éclaté en 2011, Israël a lancé des centaines de frappes, la grande majorité depuis les airs, contre les positions des forces armées du gouvernement syrien et de leurs alliés, les organisations armées iraniennes et pro-iraniennes, en particulier le Hezbollah, faction armée chiite du Liban.

L’État juif confirme ou commente rarement ces frappes en public, mais il déclare fréquemment qu’il ne permettra pas à l’Iran, son ennemi juré, d’établir une tête de pont ou d’étendre son influence sur le territoire syrien.

La guerre complexe qui se déroule en Syrie depuis onze ans, impliquant des forces étrangères et des organisations djihadistes, a coûté la vie à au moins un demi-million de personnes, détruit une grande partie des infrastructures du pays et transformé des millions de personnes en personnes déplacées et en réfugiés.