Après 44 jours en tant que Premier ministre – le plus court mandat à Downing Street jusqu’à présent – Liz Truss a démissionné avec un message laconique à la porte du No.10.
Cette visite a été précédée de celle de Sir Graham Brady, le chef du comité conservateur de 1922, qui lui a conseillé de ne pas chercher à obtenir un vote de confiance, car elle ne l’obtiendrait pas, mais de présenter sa démission du bureau du Premier ministre.
Mercredi soir à la Chambre des communes, c’était sans espoir pour Liz Truss. Lors d’un débat sur une proposition relative au fracking (méthode de fracturation hydraulique visant à extraire le gaz de schiste) déposée par les travaillistes, il était clair que son temps était compté. Le Premier ministre sortant a connu des tensions et des huées ce soir-là.
Des scènes choquantes se sont déroulées, les députés lui criant dessus « .Tu es un désastre.mais aussi des attaques du côté des travaillistes.
Cette décision fait suite à la démission de la ministre de l’intérieur, Swella Braverman, les deux femmes étant en désaccord sur la politique d’immigration.
En particulier, Swella Braverman a insisté sur une politique dure de déportation des migrants vers le Rwanda, le Premier ministre britannique adoptant une position plus modérée.
« Feu » sur les téléphones à 4 heures du matin.
Ses plus proches alliés ont su que la partie était terminée lorsque leurs téléphones portables ont commencé à « prendre feu » peu après 4 heures du matin (jeudi), après la session houleuse du Parlement.
Comme le rapporte le Daily Mail, le Premier ministre envoyait des textos à ses amis tard dans la nuit après une journée chaotique à Westminster, suppliant le responsable de la discipline du parti de ne pas démissionner.
« Elle semblait horrifiée par la rapidité avec laquelle les choses se passaient », a déclaré une personne proche de Liz Truss. « Mais elle pensait qu’elle pouvait survivre.
« Ce n’est jamais bon signe d’envoyer des SMS à 4 heures du matin, et à ce moment-là, elle semblait avoir compris que c’était probablement terminé », a-t-il ajouté.
A l’intérieur du No 10, Mme Truss a réuni ses plus proches collègues dans la salle du cabinet pour discuter de sa sortie.
Le chef de cabinet Mark Fulbrook, le secrétaire de cabinet Simon Keyes et son secrétaire privé Nick Katsaras ont convenu qu’elle devait s’entretenir avec Sir Graham Brady pour évaluer s’il y avait un espoir de survie avant de convenir de plans de succession.
Il a également été signalé que le vice-premier ministre Therese Coffey est arrivé à l’arrière de Downing Street pour assister à la réunion avec Liz Truss et Sir Graham Brady.
Quatorze minutes plus tard, le président du groupe parlementaire du parti, Jake Berry, a rejoint la réunion.
Le député « vétéran Cheryl Murray, qui la défendait encore publiquement jusqu’à la semaine dernière, a-t-il dit : « J’avais de grands espoirs pour Liz Truss, mais après ce qui s’est passé hier soir (mercredi), sa position n’est plus stable.
« J’avais de grands espoirs pour Liz Truss mais j’ai été déçu », a-t-il déclaré.
Le vétéran Sir Gary Streeter, qui vient de l’aile opposée du parti, a déclaré que même une intervention divine pourrait ne pas être suffisante pour sauver les conservateurs.
« Malheureusement, il semble que nous allons devoir changer de dirigeants », a-t-il déclaré. « Mais même si l’ange Gabriel prend le relais maintenant, le parti parlementaire doit revenir à la discipline, au respect mutuel et au travail d’équipe si nous voulons gouverner le Royaume-Uni correctement et éviter un carnage aux prochaines élections. »
De nombreux membres du Cabinet avaient également conclu que Liz Truss ne pouvait pas continuer, mais souhaitaient qu’elle reste au moins jusqu’à ce que Jeremy Hunt présente son « mini » budget le 31 octobre.
En fin de compte, cependant, les minutes ont défilé rapidement.
Jeudi après-midi, Liz Truss, quittant Downing Street avec son mari toujours à ses côtés, a annoncé sa démission, mettant fin à son éphémère premier ministre.
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