La présidence russe a déclaré hier (jeudi) que Moscou n’avait pas l’intention de procéder à l’annexion d’autres parties de l’Ukraine pendant la guerre.
« Il n’y a pas de question de ce genre », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, selon l’agence de presse russe Interfax.
Toutefois, a-t-il poursuivi, « beaucoup de travail reste à faire » pour « libérer » les régions annexées du contrôle des forces armées ukrainiennes.
Après avoir organisé des « référendums » précipités, la Russie a annoncé en septembre qu’elle procédait à l’annexion des régions de Lougansk, Daniyetsk, Kherson et Zaporizhzhya, malgré les vives protestations de l’Ukraine et de l’Occident, qui ont dénoncé une violation flagrante du droit international. Aucune de ces quatre régions n’était sous le contrôle total de l’armée russe lorsque leur annexion a été annoncée ; au contraire, l’armée ukrainienne a récemment repris d’autres parties de ces régions.
En vertu du droit international, la Russie est une puissance occupante dans ces régions, qui font toujours partie du territoire ukrainien.
En outre, selon M. Peskov, l’intention déclarée de l’Ukraine de reprendre la péninsule de Crimée en mer Noire, annexée par la Russie en 2014, constitue une menace constante.
Les autorités de Sébastopol ont déclaré hier qu’un drone ukrainien avait frappé la flotte russe de la mer Noire.
« Le danger continue sans aucun doute, car la partie ukrainienne continue sur la voie de l’organisation d’attaques terroristes », a déclaré le porte-parole du Kremlin, M. Peskov.
Cependant, a-t-il ajouté, il semble que la défense anti-aérienne soit efficace.
Par ailleurs, le porte-parole de la présidence russe a rejeté la position récemment exprimée par l’Allemagne, selon laquelle l’Ukraine n’est pas obligée de limiter les actions militaires sur son territoire dans la guerre qu’elle mène depuis l’invasion de l’armée russe le 24 février. Selon M. Peskov, cette position soulève le risque d’un nouvel élargissement du conflit armé.
Des zones du territoire russe, notamment des bases des forces aériennes russes, ont été bombardées à plusieurs reprises ces dernières semaines.
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