Menendez contre la Turquie : Ce ne sont pas les actions d’un allié

Le sénateur américain déclenche un nouveau feu contre Ankara, Bob Menendezà l’occasion de ses attaques en Syrie et en Irak.

« Ce ne sont pas les actions d’un allié », commente le président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain.

Le sénateur souligne que les opérations militaires turques peuvent nuire à la lutte contre l’État islamique.

« Les frappes aériennes de la Turquie en Irak et en Syrie, y compris contre les forces partenaires américaines des FDS (Forces démocratiques syriennes), ont déjà tué des civils et détruit des infrastructures urbaines essentielles tout en menaçant de saper la lutte contre l’État islamique. Ce ne sont pas les actions d’un allié », a tweeté le sénateur.

Dans ce tweet, il partage un rapport du New York Times qui fait état de dizaines de morts suite aux attaques turques contre les Kurdes.

{https://twitter.com/SFRCdems/status/1595485547765678115}

Les Kurdes accusent la Turquie d’avoir bombardé le camp d’al-Hol

La Turquie, qui mène des frappes dans le nord-est de la Syrie, a bombardé aujourd’hui des combattants kurdes gardant le camp d’al-Hol, qui abrite des proches de djihadistes, ont accusé les forces kurdes sans faire état de victimes.

De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que les frappes turques avaient visé les positions des forces kurdes à l’extérieur d’al-Hol, « semant le chaos » dans ce vaste camp.

« L’aviation turque a lancé cinq frappes contre les forces de sécurité kurdes (Asayesh) à l’intérieur du camp », a déclaré à l’Agence France-Presse Farhad, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes.

Sous administration kurde, le camp surpeuplé d’Al-Hol abrite plus de 50 000 proches des djihadistes après la défaite du groupe État islamique (EI), des personnes déplacées syriennes et des réfugiés irakiens.

Parmi eux, au moins 10 000 étrangers originaires d’une soixantaine de pays, dont des Français et d’autres Européens.

Le porte-parole des FDS a averti que « certaines familles de l’EI pourraient s’être échappées du camp » en profitant du chaos.

Malgré les demandes répétées de l’administration semi-autonome kurde, la plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens, se contentant de rapatrier quelques individus, car ils expriment leurs craintes quant à d’éventuels actes terroristes sur leur territoire.

La Turquie a continué aujourd’hui à cibler des positions de militants kurdes dans le nord de la Syrie, prélude à une éventuelle opération terrestre d’Ankara, qui dit vouloir « sécuriser » sa frontière sud.