Le bilan des victimes d’un match de football en Indonésie s’élève à plus de 125 morts. IndonésieLa police a tiré des gaz lacrymogènes sur les supporters qui avaient pris d’assaut le stade samedi soir (01/10).
Le chiffre de 174 morts annoncé précédemment était dû à un double enregistrement des noms, selon les autorités.
Selon le BBCEnviron 180 personnes ont été blessées dans l’accident qui a suivi la défaite de l’équipe locale Arema FC contre Persebaya Surabaya (2-3), dans l’est de Java. Le ministre de la sécurité du pays a déclaré que les spectateurs ont dépassé d’environ 4 000 personnes la capacité du stade de 38 000 places.
{https://twitter.com/SkySportsNews/status/1576455015559884802}
Comment l’impensable tragédie en Indonésie s’est produite
Des supporters d’Arema FC et de Persebaya Surabaya, deux des plus grandes équipes de football d’Indonésie, se sont affrontés dans les tribunes après la défaite 3-2 de l’équipe locale Arema FC lors d’un match dans la ville de Malang, dans l’est de Java, selon la police.
Les supporters de l’équipe perdante ont alors « pris d’assaut » le terrain et la police a tiré des gaz lacrymogènes, provoquant un chaos qui a entraîné des décès par suffocation, a déclaré Niko Afida, chef de la police de Java Est, lors d’une conférence de presse après l’incident.
Deux officiers de police figurent également parmi les morts, a déclaré le chef de la police, ajoutant que la tragédie s’est produite lorsque les supporters ont couru vers une porte de sortie.
Le président indonésien Joko Widodo a ordonné la suspension de tous les matchs du championnat d’Indonésie jusqu’à la fin de l’enquête.
« La situation était devenue anarchique. Ils ont commencé à attaquer des policiers, à endommager des voitures », a souligné Niko Afida, ajoutant que l’affrontement s’est produit alors que les supporters se dirigeaient vers une porte de sortie.
{https://twitter.com/willripleyCNN/status/1576443951086804992}
Des images vidéo des chaînes d’information locales ont montré des supporters entrant sur la pelouse du stade de Malang après la défaite d’Arema contre Persebaya Surabaya. En fait, les images montraient des personnes inconscientes portées par d’autres fans.
Le responsable d’un des hôpitaux de la région a déclaré à Metro TV que certaines des victimes avaient subi des lésions cérébrales et qu’un enfant de cinq ans figurait parmi les morts. Il convient de noter que la FIFA stipule dans son règlement de sécurité que les autorités ne doivent pas porter ou utiliser d’armes à feu ou de « gaz de contrôle des foules ». Cependant, la police de Java Est n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire pour savoir si elle était au courant de ces règlements.
{https://youtu.be/stwp_BSip0k}
Choc et deuil en Indonésie après la perte de 125 personnes
« Tous les clubs sportifs (en Indonésie) qui s’affrontent sont toujours intenses », a déclaré à CNN l’analyste de football indonésien Dex Glenniza, qui a noté qu’il est « interdit » aux supporters de se rendre dans les stades les uns des autres.
« (C’est) afin d’éviter les frictions et les affrontements entre supporters », a-t-il déclaré. « Mais il y a encore de nombreux incidents entre supporters, la plupart à l’extérieur du stade ».
L’Indonésie doit accueillir la Coupe du monde de football des moins de 20 ans de la FIFA l’année prochaine et se prépare à poser sa candidature pour la Coupe d’Asie de 2023, de sorte que la communauté internationale surveille de près ce qui se passe dans les stades du pays.
Les observateurs notent que le nombre de victimes de la catastrophe du stade de Kanjuruhan a dépassé celui d’autres tragédies mondiales liées au football, comme celle du stade de Hillsborough en 1989 à Sheffield, en Angleterre, où 96 supporters de Liverpool ont été piétinés à mort.
Les critiques s’accumulent également à l’égard de la gestion policière de l’événement de samedi. Dans une déclaration publiée dimanche, le Groupe de surveillance de la police indonésienne (IPW) a demandé que le chef de la police de Malang, Ferli Hidayat, rende des comptes et soit « démis de ses fonctions ».
« C’est la pire tragédie du football indonésien. Le chef de la police devrait avoir honte et démissionner », a déclaré l’IPW.
Condoléances de la FIFA
La FIFA, l’instance dirigeante du football international, a exprimé ses condoléances aux familles et aux amis des victimes, décrivant l’incident comme « un jour sombre pour toutes les personnes impliquées dans le football et une tragédie qui dépasse l’entendement ».
« Avec la FIFA et la communauté mondiale du football, toutes nos pensées et nos prières vont aux victimes, à ceux qui ont été blessés, ainsi qu’au peuple de la République d’Indonésie, à la Confédération asiatique de football, à la Fédération indonésienne de football et à la Ligue indonésienne de football, dans ces moments difficiles », peut-on lire dans un communiqué du président de la FIFA, Gianni Infantino.
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